AccueilAccueil  Dernières imagesDernières images  RechercherRechercher  S'enregistrerS'enregistrer  ConnexionConnexion  
Le Deal du moment : -20%
-20% sur le Lot de 2 écrans PC GIGABYTE ...
Voir le deal
429 €

Partagez
 

 Pepper ⊰ J’oublie toujours, de t’oublier...

Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Aller en bas 
AuteurMessage
♥ Les inséparables ♥
Pepper S. O'Connor
Pepper S. O'Connor

★ Célébrité : JMo
★ Date d'inscription : 14/06/2015
★ Pseudo : Lilith W.
★ Messages : 2359

Pepper ⊰ J’oublie toujours, de t’oublier... Empty
MessageSujet: Pepper ⊰ J’oublie toujours, de t’oublier...   Pepper ⊰ J’oublie toujours, de t’oublier... EmptyDim 14 Juin - 15:51



Pepper Stacy O'Connor
« Exige beaucoup de toi-même et attends peu des autres. Ainsi beaucoup d'ennuis te seront épargnés. »

Date de naissance + 3 juin 1986
Lieu de naissance + Melbourne
Âge + 29 ans
Nationalité + Australienne
Origines + Australo-galloise
Statut civil + vieille fille solitaire, mais amoureuse
Orientation sexuelle + totalement Emrysexuelle
Métier/études + Co-propriétaire d'une station nautique
Groupe + How to save a life
Célébrité + Jennifer Morrison

Caractère.

>+Bornée +Orgueilleuse +Rancunière +Trop sérieuse +Farouche +Maladroite +Possessive +Introvertie +Solitaire +Cachée derrière une forteresse +Refuse de s'attacher +Honnête +Sincère +Cœur d'or +Aimante à la déraison +Franche +Attachante +Déterminée +Persuasive +Courageuse +Fidèle +Loyale +Audacieuse +Impulsive


Habitudes & anectodes.

Je suis accroc au café, je l'ai toujours été, mais depuis que mes nuits sont peuplées de cauchemars, je vis encore plus sous l'influence de la caféine. + Cacher les marques de mes nuits derrière un maquillage nude savamment travaillé m'a fait devenir une pro du make up. Tous les matins, cacher mes cernes et ma peau pâle est devenu mon rituel. + Je l'aime. Je l'aime déraisonnablement, inconditionnellement, sans pouvoir m'en empêcher, malgré tous mes efforts, mais cet amour me tue. Le manque de lui, la douleur que me procure l'idée de le perdre à jamais, le vide laissé par son absence,... Je l'aime à en mourir et je finis par le haïr d'autant l'aimer... + L'inactivité conduit à penser. Penser conduit à réfléchir. Réfléchir conduit à réaliser. Réaliser conduit à souffrir. Je préfère de loin garder toujours l'esprit occupé. Depuis que j'ai quitté Emrys, je suis devenue une bourreau de travail, une obsédée de ma carrière professionnelle, une boulimique de sport... tout plutôt que de me poser pour réfléchir. + J'ai même commencé à jouer apprendre à jouer avec plusieurs instruments à corde. Mes préférés ? La guitare classique et le ukulélé. + Perdre les choses m'effraie plus que tout, alors je vérifie de manière compulsive que j'ai toujours en ma possession certaines choses, comme le pendentif de ma mère, le lacet des chaussures préférés de mon frère (que je porte autour du poignet), le peu que j'ai emporté d'Emrys, soigneusement enfermé dans une boite à chaussure au fond de mon placard, etc. + Je l'avoue, j'ai bien plus de maillots de bains que de sous vêtements... et bien plus de vêtements de plages que de jolies robes bien chics. + Depuis toujours, je me suis interrogé sur cette partie de notre histoire que nous ne connaissions pas Dan et moi, mais depuis qu'il n'est plus là et que je ne peux plus imaginer avec lui la vie de cet inconnu qui nous a servi de géniteur, j'évite d'y penser. Ça fait bien trop mal de se dire qu'il y a peut-être quelqu'un quelque part qui pourrait me donner l'impression de ne plus être seule au monde. + ...

J'AIME + Lire un bon livre, un café à la main + Le sucre + Le chocolat + Cuisiner + Jayleen + Le sport + La téquila + Emrys + Les soirées plateau-télés + Les soirées filles avec Jayleen + Mon traiteur chinois préféré + Les animations Disney + Le son de la pluie sur le toit + La mode + Prendre soin de mon apparence + La fête foraine + Un bon bain chaud, un verre de vin, de la musique douce et pleins de bulles dans l'eau (sauf que maintenant, je n'ai plus qu'une douche) + Les enfant et le rêve impossible d'un jour porter le mien + Et d'autres petites choses...

JE N'AIME PAS + Les histoires qui n'ont pas de happy end + Emrys + L'intolérance + Les jours de congés + La solitude + Les endroits trop peuplés + Les gens qui blessent Jayleen + Les huîtres + La vénalité + Prendre soin de moi et profiter de soins de bien être, comme j'aimais tant avant + Les coupures pubs + Ce à quoi je ressemble dans un miroir le matin et le soir + Et d'autres choses...



Prenom/Pseudo + Lilith W.
Âge + 24
Pays/Région + France
Comment es-tu arrivé ici ? + par le lien que m'a donné my love XD
Présence + Autant que possible en fonction de mon IRL, bien évidemment.
Scénario ou inventé ? + Inventé
Crédits images et citations + tag (vava), tumblr (gifs), Confusius (citations).
Besoin d'un parrain + [] Oui  [] Non (si tu en veux un, tu pourras te rendre dans ce sujet une fois validé(e)

Code:
<span class="avp">○ Jennifer Morrison</span> - Pepper S. O'Connor

© Lilith W.
Revenir en haut Aller en bas
♥ Les inséparables ♥
Pepper S. O'Connor
Pepper S. O'Connor

★ Célébrité : JMo
★ Date d'inscription : 14/06/2015
★ Pseudo : Lilith W.
★ Messages : 2359

Pepper ⊰ J’oublie toujours, de t’oublier... Empty
MessageSujet: Re: Pepper ⊰ J’oublie toujours, de t’oublier...   Pepper ⊰ J’oublie toujours, de t’oublier... EmptyDim 14 Juin - 15:51



This is my story.
« Confronté à la roche, le ruisseau l'emporte toujours, non par la force, mais par la persévérance. »

Chapitre 1 – Au nom du père.
De cet homme inconnu sans qui je ne serais pas là, je n'ai jamais rien su, hormis un nom : Steward. Enfin je croyais que c'était son nom lorsque j'étais petite fille. Il me fallut des années pour comprendre le vrai sens de la phrase : « Ton père était un steward », tant de fois prononcé par ma mère lors de mes incessants interrogatoires. Parce que petite fille, je voulais à tout prix comprendre, savoir, connaître cet homme qui n'avait aucune existence dans nos vies. Daniel ne cessait de me dire de me taire, de ne pas poser plus de questions sur cet homme qui nous avait abandonné le jour où il avait appris que j'allais venir au monde, mais je n'étais qu'une enfant et je ne comprenais pas. « Mais pourquoi ? », ne cessais-je de demander. « Jayleen a deux papas elle. Pourquoi moi je n'en ai même pas un ? » Il faut croire que la réponse demandait un grand effort intellectuel, parce que maman et Daniel prenaient toujours le temps de la réflexion avant de répondre. « Mais Jayleen n'a pas de maman. Chaque famille est différente, little girl. La notre n'a pas de papa, mais n'en est pas moins pleine d'amour. » Et ils avaient raison dans le fond. Nous n'avions pas besoin de papa, quand nous avions l'amour qu'il y avait entre nous. Pour maman, nous étions les plus beaux trésors de l'univers, Daniel et moi. Et pour Daniel, j'étais le plus précieux des trésors et maman la plus belle des mamans. Quant à moi, j'aimais ses deux êtres plus que ma propre vie. « On pourrait demander aux papas de Jayleen d'être nos papas. Et toi maman, tu serais la maman de Jay... »

Chapitre 2 – O'Connor et Snow-White.

Ça n'était qu'une proposition enfantine, c'était devenu notre belle réalité. Jay et moi avions eu un véritable coup de foudre amical l'une pour l'autre, dès le bac à sable et dès lors, nous ne nous étions plus quittés. Alors, ses parents, évidemment, étaient entrés dans ma vie et ma famille était entrée dans la sienne. Très vite, je me liais aux pères Snow-White et Jayleen devint comme une sœur pour moi, une qui venait dormir à la maison, était cajolée par ma mère lorsque ça n'allait pas et subissait les attentions protectrices et les inquiétudes de Daniel au même titre que moi, sa little girl.
Et dans toute cette étrange famille que nous avions composé, il y avait lui... Rhys... Emrys Snow, le frère de Jayleen, le garçon le plus mignon que je n'avais jamais vu. Bon, je dois avouer qu'au début, il n'était rien de plus que le frère de celle que je considérais comme ma sœur, mais comment le voir autrement ? J'avais dix ans et je passais mes journées allongées sur son lit parce que Jayleen adorait passer ses jours avec moi et avec lui aussi. Je me collais contre lui l'hiver parce que j'avais froid et qu'il était toujours chaud et que, comme Daniel, il passait toujours son bras autour de moi pour que j'arrête de trembler comme une feuille en regardant la neige tomber dehors. J'avais continué de me coller à lui l'été, parce que sa présence était rassurante et que c'était devenu un rituel aussi imprimé dans mes veines que l'étaient les journées à refaire le monde avec Jay ou à jouer à des jeux de sociétés en riant chaque fois qu'elle faisait les yeux doux à son frère en adoration devant elle pour qu'il accepte que nous jouions dans sa chambre et sur son lit.
Je devais avoir quatorze ans quand les câlins ont changé de nature. Quand j'ai commencé à emmêler mes jambes aux siennes, à glisser mes pieds gelés contre ses chevilles pour qu'il les réchauffe, quand ses mains ont commencé à dessiner des arabesques dans mon dos et que ses lèvres ont rejoint mon front quand je mettais ma tête dans son cou. Jay avait l'habitude de dire qu'elle nous avait littéralement vu tomber amoureux devant ses yeux, que les câlins étaient la preuve évidente de ce que nous allions devenir, mais je n'avais que quatorze ans et je n'étais qu'une enfant pour lui. Comment aurait-il pu me voir comme ça à l'époque ? Même Daniel ne voyait pas les choses ainsi, alors qu'Emrys était son meilleur ami et qu'il traînait toujours dans la chambre avec nous... Et pourtant...
C'est à peu près à cette période aussi que les crises entre nous ont commencé. Parce qu'il devenait un adolescent, que les filles - autres que Jay et moi - n'étaient plus toutes berk, mais des beautés attirantes qu'il aimait à regarder, à inviter. Et j'avais détesté toutes ses filles qu'il avait préféré à nous. J'avais détesté que du jour au lendemain, il nous ferme sa porte parfois... « Jay... tu as une chambre aussi. Et puis Maddy est là et comme avec Dan, tous les trois on a un exposé à faire, elle voudrait qu'on travaille dessus... » Les rires de Maddy qu'on entendait depuis la chambre de Jay... ou ceux de Penny ou d'Emma... J'avais détesté tous ses rires. J'avais détesté savoir qu'une autre fille que Jay ou moi avait droit aux câlins sur son lit, alors j'avais fait la tête. J'avais boudé comme une enfant, m'était moquée de lui et en l'espace de quelques semaines, nous étions devenus comme les pires ennemis, ne trouvant le répits que lorsqu'il n'y avait pas de fille dans l'équation, quand c'était de nouveau Jay, Dan, lui et moi. Daniel s'était tant moqué de moi à l'époque, clamant à son tour que j'étais amoureuse de Rhys. Amoureuse d'Emrys ? Mais bien sûr. Comme si ça pouvait être ça. Comme si ça pouvait avoir de l'intérêt...

Chapitre 3 – Comment la paysanne devint la princesse.
« Mais tu l'es, Pep's... », avait-il dit deux ans plus tard en prenant mon visage en coupe. J'avais relevé des yeux tous mouillés vers lui. « Quoi ? », avais-je reniflé, le nez probablement complètement rougit, les larmes baignant mon visage. Il avait souri tendrement, caressant mes jours, approchant si près de moi que je sentais son souffle sur mon nez, mes jours et ma bouche. « Tu es vraiment belle Pepper. Tu es même magnifique. » J'avais gémit, baissant les yeux, regardant mon état lamentable. Ma belle robe était toute froissée, ma coiffure ne devait plus ressembler à rien, les mèches éparses et emmêlées en témoignant. J'avais une chaussure à la porte, une autre encore accroché à mon pied et j'étais enroulé dans un vieux plaid d'Emrys. Comment pouvait-il dire que j'étais magnifique ? « Avant, peut-être », soufflais-je en regardant mes genoux, refusant de relever les yeux vers lui maintenant. « Et je m'occuperais personnellement de celui qui t'as mis dans un tel état », avait-il promis, le ton de sa voix trahissant sa sincérité et l'effort que cela avait dû lui prendre de conserver des gestes doux, alors que cela bouillonnait en lui. « Te faire pleurer, te dire que tu n'en vaux pas la peine, que tu n'es pas attirante. Ce type est débile et je vais lui faire savoir ma façon de penser... » J'avais posé mes mains sur les siennes, relevant la tête, le regardant avec de grands yeux surpris. « Pourquoi ? », avais-je demandé. « Parce que... », avait-il soufflé avant de fondre sur ma bouche.
Il m'avait donné notre premier baiser ce soir-là. Alors que j'étais dans un état pitoyable, pleurant le mal que m'avait fait mon infidèle de petit copain, je l'avais rejoint lui, sans comprendre pourquoi de prime abord. Je n'avais pas voulu réveiller Jayleen pour lui révéler que mon petit copain était un idiot qui m'avait insulté dès que celle avec qui il me trompait était apparu pour l'embrasser devant moi, révélant la supercherie. Je n'avais pas voulu me fondre dans les bras de mon frère, de peur que celui-ci parte directement faire payer mes pleurs à l'infâme crétin. Rhys m'avait semblé être une évidence et à bien y réfléchir, je n'avais voulu les bras de personne d'autre.
Nous ne nous étions plus quitté après ça. Pas une fois. Bien sûr, ça n'était pas tous les jours faciles. Nos caractères, nos projets, nos ambitions... Il fallait composer avec tous les jours, mais les moments de paix étaient un vrai nirvana. Emrys était doux, romantique,... sincère. Notre histoire était belle et magique. Nous vivions déjà presque comme une famille. Lui et moi, ça n'avait fait que renforcer les liens de nos deux familles. Ça n'avait que coulé de source. Même Dan, pourtant si prompt à jouer les grands frères sur-protecteur, avait laissé Emrys en paix assez rapidement, ne lui en ayant jamais vraiment voulu d'être tombé amoureux de sa petite sœur chérie. Nous étions jeunes, fous amoureux d'année en année et nous avions la tête pleine de projets. Un vrai conte de fée...

Chapitre 4 – Le happy end n'existe pas.

Ils mourraient. Tous... Ils mourraient tous les uns après les autres.
L'un des pères de Jayleen et Emrys nous avait quitté l'an dernier. Un voleur de bijouterie, une arme à feu et le conte de fée vira au cauchemar en un éclat. Ils avaient perdu un père, j'avais perdu un repère. Et je me suis raccroché à mes amours de toujours. Parce que j'avais besoin d'eux et j'avais surtout besoin d'être là pour eux. Jay et Rhys qui perdaient un père et avaient plus que jamais besoin de moi, papa Snow-White qui avait tant de mal à se remettre de la perte de son amoureux, maman, totalement désemparé par la perte d'un de ses amis les plus précieux, Dan qui avait perdu l'un de ses modèles masculins. La perte fut difficile pour tout le monde, mais on s'était accroché, tous ensemble... pendant deux mois... jusqu'à ce que ce soit mon tour de perdre totalement pied.
« Je suis vraiment désolé, mademoiselle O'Connor, mais la voiture de votre frère a été impliquée dans un carambolage sur l'autoroute. Votre mère est décédée sur le coup, je vous présente toutes mes condoléances. Quant à votre frère, il a été conduit à l'hôpital de toutes urgences, les médecins font tout ce qui sont en leurs pouvoirs pour lui, mais les nouvelles ne sont vraiment pas bonnes et... »
Rhys n'avait pas laissé l'agent de police continuer et m'avait conduit à l'hôpital le plus rapidement possible. Comme prédit, Dan n'avait pas eu une chance. L'inévitable n'avait été que retardé par l'intervention des secours et je l'avais perdu, lui aussi... Mon monde entier s'était effondré. En une nuit, en une seconde, j'avais tout perdu.
Et Emrys ? Et Jay ?...
Oh mon dieu, avais-je songé soudainement au coeur de l'enterrement de tout ce qui composait ma famille. Le jour de l'accident, ils avaient été en route pour me rejoindre. Nous devions tous aller manger au restaurant pour l'anniversaire du père de Jay et Rhys. Un moment de bonheur dans la tourmente. A cause du bénévolat à l'hôpital, Jay devait venir de son côté, avec son père, mais Emrys aurait dû se trouver dans la voiture avec Dan et maman. Il n'avait pas été à l'intérieur uniquement parce qu'il m'avait fait une surprise, avait pris son après-midi et l'avait passé avec moi... Mais dans le plan initial, Dan devait le récupérer, puis aller chercher maman. S'il n'avait pas pris sa journée, Emrys aurait été dans la voiture avant eux... Emrys aurait été dans un cercueil lui aussi et au lieu de faire l'éloge d'un frère et d'une mère, j'aurais eu à faire l'éloge d'un frère, d'une mère et d'un amour...

Chapitre 5 – Je préfère souffrir que le voir mourir.
« Je ne peux pas... », avais-je soufflé contre le torse d'Emrys une semaine plus tard, alors qu'assise sur notre lit, je pleurais dans ses bras un énième cauchemar à trois cercueils. « Je ne peux pas... je suis désolée... »
J'avais quitté ses bras en courant, m'enfermant dans la salle de bain en me bouchant les oreilles pour ne pas entendre ses supplications de revenir, de lui expliquer, de ne pas affronter ça seule dans mon coin. Je n'étais ressortie qu'après de longues minutes, n'osant pas regarder Rhys, ne voulant surtout pas le regarder, sachant qu'un regard m'aurait empêché de suivre mon plan. Je m'étais habillée, avait rempli un sac avec autant d'affaires que possible, luttant sans un mot contre Emrys pour le terminer et m'étais jetée dans ses bras, une dernière fois, juste une dernière fois, le front plaqué contre son torse chaud, mes doigts désespérément encré sur ses hanches. « Ne fait pas ça... », m'avait-il supplié plusieurs fois, me brisant le cœur à chaque fois un peu plus. « Je suis désolée... Pardonne-moi... Je ne peux plus t'aimer... »
Je m'étais arrachée douloureusement à ses bras, avait pris mon sac et m'étais enfuie, sans un regard en arrière, posant ma paire de clé de l'appartement sur le meuble de l'entrée avant de claquer la porte. J'avais ensuite filé dans la nuit, ne m'arrêtant de rouler qu'au petit matin pour regarder le levé de soleil. A l'extérieur de Melbourne, j'avais pris une chambre d'hôtel pour me reposer, enchaînant cauchemar sur cauchemar, pleurant toutes les larmes de mon corps et plus encore à chaque fois que mon téléphone sonnait, Emrys ou Jayleen essayant désespérément de me joindre. J'étais restée dans cette chambre à pleurer jour et nuit, sans jamais répondre à mon portable, sans donner de nouvelles à personne, pleurant corps et âme tout ce que j'avais perdu, de gré ou de force.
« Salut Jay... », avais-je soufflé lamentablement quarante-huit heures plus tard, sur le pas de sa porte, après m'être assurée qu'elle était seule. J'avais serré ma meilleure amie dans mes bras et avait entamé la conversation sur un sujet des plus anodins, refusant catégoriquement de lui dire où j'étais les deux jours qui avaient précédé, lui disant que cela n'avait pas d'importance, que ce qui importait, c'était l'idée que j'avais eue pour développer ma base nautique.
J'avais évité soigneusement tout sujet portant sur Emrys, sur nous, sur moi. J'avais dit à Jay que j'avais un endroit pour dormir - j'avais passé les quinze premières nuits sur un lit de camp dans la réserve de la base, avant d'enfin trouver un tout petit appartement à proximité -, je lui avais dit que mon travail était tout ce qui comptait et j'avais évité Emrys depuis, avec une précision des plus parfaite. Jamais les mots n'avaient été prononcés. Jamais je n'avais dit que j'avais définitivement quitté Emrys, que je ne voulais plus être avec lui, ni n'avait expliqué les raisons de cette séparation brutale, mais les faits étaient bien là. Je n'étais plus avec lui et cela me brisait le cœur. Mais comment faire autrement ? J'aurais quitté Jayleen aussi, si cela ne m'avait pas totalement brisé le cœur, mais quitter Emrys avait déjà fait de moi une épave, je savais que quitté la seule personne qu'il me restait, perdre ma sœur de cœur, aurait fini de m'achever et le chagrin m'aurait conduit à la mort.
Alors, je me suis raccroché à elle. Depuis des mois, je ne me raccroche qu'à elle, feignant le bonheur retrouvé pour la soulager de la crainte et de la douleur de nous voir mal, son frère et moi. Depuis des mois, je me noie dans le travail, prétendant que je n'ai besoin de rien de plus, que cette nouvelle vie me convient parfaitement et je remercie chaque jour Jayleen de se taire sur le sujet, de fermer les yeux sur la vérité et d'accepter que pour moi, même si elle n'est pas parfaite, mon existence est bien mieux comme ça...

Chapitre 6 – La souffrance est mon fardeau. Elle ne devait pas être la tienne...

Et pourtant, nous souffrons tous les deux. Emrys et moi. Je ne l'ai vu qu'une fois jusqu'à présent, un acte non prémédité... mais je l'ai revu. Plus d'une année après, je me suis à nouveau retrouvée face à face avec lui et la réalité m'a frappée aux yeux. J'aime et j'aimerais toujours Emrys Snow, de tout mon cœur et de toute mon âme. Mais je ne peux pas me le permettre. Ce qu'il est... ce qu'il vit par ma faute. Cela m'est intolérable et c'est exactement pour cela que je ne peux pas revenir en arrière. Parce qu'il doit vivre heureux. Et avec moi, il ne sera jamais qu'un mort en sursit... Emrys plus que toute autre personne mérite une femme qui voit l'avenir avec lui et pas le jour où elle devra le mettre en terre.


© Lilith W.
Revenir en haut Aller en bas
 
Pepper ⊰ J’oublie toujours, de t’oublier...
Voir le sujet précédent Voir le sujet suivant Revenir en haut 
Page 1 sur 1

Permission de ce forum:Vous ne pouvez pas répondre aux sujets dans ce forum
Australian life :: Gestion du personnage :: Contrôle des papiers :: Fiches validées-