La jalousie est un vilain défaut ⊰ Lena

La jalousie est un vilain défaut

J’aimais taquiner Lena, m’amuser à la séduire, parce que je savais qu’elle était réceptive. C’était facile de jouer avec elle mais j’aimais ça. La faire succomber à mon charme ne présentait aucune difficulté et malgré notre passé commun, j’aimais passer du temps avec elle. La vie était bien trop courte pour ressasser le passé, j’en avais fait la douloureuse expérience et j’y avais perdu des plumes dans l’histoire. Ou plutôt mes souvenirs. Alors maintenant, je vivais ma vie au jour le jour, profitant de chaque instant parce que j’étais le mieux placé pour savoir que tout pouvait s’arrêter soudainement. Autant rendre jalouse Lena me faisait rire et valorisait mon ego autant je détestais quand elle faisait la même chose. Voir un mec lui tourner autour m’agaçait et quand je constatais que Lena en rajoutait une couche, cela ne fit que renforcer ce sentiment d’énervement. Je ne supportais pas ça. C’était plus fort que moi et ça ne faisait que renforcer cet agacement naissant. C’était même plus que ça, j’avais envie d’emplâtrer ce crétin contre un mur histoire de lui refaire gentiment le portrait. Alors il était évident que je n’avais pas pu rester tranquille à bosser derrière le bar après ça. Non j’avais plutôt décidé de m’en mêler et d’écarter Lena de cet abruti qui ne devait certainement pensé qu’à la sauter. Appelons un chat un chat hein.

Son petit sourire ne fit qu’attiser le feu qui brûlait en moi. Comment pouvait-elle sourire dans un moment pareil ? Est-ce que la situation l’amusait ? Est-ce que ça lui plaisait que je me mette en colère ? Sérieusement ? Avait-elle fait tout ça exprès ? Ce serait le comble ! La situation n’avait rien de drôle merde ! Je constatais bien vite qu’il s’agissait presque d’un jeu pour elle, à sa façon de me répondre, dans le creux de mon oreille. Je ne répondis rien à sa réplique, fronçant davantage les sourcils en guise de réponse. A quoi jouait-elle ? En tout cas, elle avait bien réussi son coup parce qu’elle avait bel et bien attiré mon attention. Je devais bien le reconnaitre. Pourtant, sa proximité soudaine et sa peau frôlant la mienne eut le don de m’enflammer d’une toute autre façon. Mon regard se posa sur ses lèvres alors qu’elle reprit la parole en rabaissant son coup raté. Pourquoi avoir accepté de le suivre si elle ne le trouvait pas à son gout ? Elle m’en donna immédiatement la raison. Malgré moi, un léger sourire se glissa sur mon visage. « Œil pour œil… » Une simple vengeance féminine, voilà tout. J’appuyais mes coudes contre le mur, de chaque côté de son visage pour me rapprocher d’elle. « Il ne faut pas contrarier une femme jalouse, n’est-ce pas ? Tu espérais me donner une leçon ? » C’était plutôt réussi.

A cette distance si restreinte, je pouvais sentir son souffle sur mon visage. Lena avait un pouvoir assez particulier sur moi. Elle m’attirait en toute circonstance, c’était assez indescriptible comme sensation. La colère avait même quasiment disparu pour laisser place à un ressenti bien plus agréable. « Tu es incorrigible. » Finalement, la situation était effectivement amusante. Je baissais la tête pour pouvoir murmurer à son oreille. « Si tu voulais te retrouver avec moi dans un espace aussi confiné, il fallait le dire plus tôt. » Et plus clairement surtout. L’une de mes mains descendit le long de son corps pour se poser sur sa hanche alors que je commençais à poser doucement mes lèvres dans son cou pour l’embrasser légèrement. Je n’étais pas un homme qui contrôlait beaucoup ses ardeurs en temps normal, mais avec Lena, c’était encore pire. J’avais cette impression que mon corps connaissait parfaitement le sien et que tout était plus facile avec elle. Je n’avais plus aucun souvenir de notre vie à deux, mais mon corps lui, s’en souvenait à la perfection.

crackle bones @Lena F. Williams

la jalousie est un vilain défaut

La jalousie est un vilain défaut

On dit souvent qu’on apprend de ses erreurs. C’est probablement le cas pour beaucoup de personnes. Pas pour moi visiblement. Il n’est jamais bon de susciter la rancœur d’une femme ou de la rendre jalouse. Parce qu’une femme peut se montrer bien plus vile qu’un homme. Pourtant, j’aimais jouer. J’aimais susciter l’intérêt chez les autres. J’aimais qu’on ne regarde que moi. Attirer l’attention était une de mes spécialités et j’avais rarement des limites quand j’étais lancé. Ne fais pas aux autres ce que tu ne veux pas qu’on te fasse. Je n’étais pourtant pas quelqu’un de jaloux, je me fichais que mes conquêtes aillent voir ailleurs. Au contraire même, je n’avais aucun droit de propriété sur personnes. Cependant, chez certaines personnes, je ne supportais pas de voir des mecs s’intéresser à elles. Il n’y avait pas beaucoup de femmes sur terre qui faisaient naitre en moi ce sentiment désagréable et cette envie de fracasser des crânes contre un mur. Lena en faisait partie, contre toute attente. Etait-ce dû à notre passé commun ? Le fait qu’on ait été en couple ? Même si je ne m’en souvenais pas.

Dans ce recoin sombre, à l’écart, il est bien difficile pour moi de garder mes distances. Cette attirance pour elle est bien trop puissante pour que j’y résiste. Il ne me fallut pas beaucoup de temps pour que je rompe cette distance pour me retrouver si proche d’elle que je pouvais sentir son souffle sur ma peau. « Ce n’était pas mon imagination Trésor. » Elle avait été jalouse. Ou au moins, ça me plaisait de m’en convaincre. Et puis, ce jeu de séduction recommence. Je ne pus m’empêcher de lui murmurer à l’oreille qu’elle avait sans doute voulu que la situation en arrive à ce stade. Elle et moi, seuls. Mon corps retrouva des réflexes que je ne contrôlais pas et mes lèvres se posèrent dans son cou, ma main sur sa hanche. Elle fit mine de résister en évoquant la potentielle inquiétude de ses copines. J’étais persuadé qu’elles ne se posaient même pas la question de savoir où Lena se trouvait. Avaient-elles seulement remarqué qu’elle s’était éclipsée ? Pas sûr. « Si tu veux les rejoindre, vas-y. » Lançais-je alors que mes deux mains glissèrent dans son dos, sa chute de rein pour la maintenir contre moi. Mes lèvres dérivèrent sur son épaule où je m’attardais expressément. Je ne l’empêchais pas de partir mais j’étais plutôt sûr de moi sur le fait qu’elle préférait sa place actuelle que celle du début de la soirée où elle servait de vestiaire ambulant.

Elle tenta une accusation à mon encontre, insinuant que j’avais voulu la faire boire pour la rendre plus docile, et se décolla de moi. Je n’avais pas besoin d’alcool avec elle, elle était docile dans n’importe quelle circonstance. Mais je n’eus pas le temps de réagir qu’elle m’attrapa par la nuque pour m’embrasser avec ferveur. La machine était lancée. Pour elle comme pour moi. Un sourire se dessina subrepticement sur mes lèvres, satisfait de ma victoire, alors que je glissais une main sur sa cuisse puis dessous pour la lui relever et passer mes doigts sous sa robe. L’avantage de sa tenue, c’est que je n’avais pas besoin de la lui retirer. J’avais un accès plutôt direct. Pour ma part, je me sentais déjà serré dans mon pantalon alors je l’ouvrais avec ma main libre pour subir moins de pression. « Dernière chance pour choisir entre tes amies et moi, parce qu’après, il sera trop tard. » Murmurais-je tout contre sa bouche avant d’attraper sa lèvre inférieure entre mes dents. Déjà là, j’aurais du mal à la laisser partir parce que j’étais lancé. Mais elle avait encore plus ou moins le choix. Plus ou moins.

crackle bones @Lena F. Williams

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La jalousie est un vilain défaut

Avec Lena, ça finissait souvent – pour ne pas dire toujours – de la même façon. J’avais appris la vérité sur notre relation à mes dépens et malgré tout, les choses n’avaient pas réellement changé entre nous. Certes, on ne s’était pas adressé la parole pendant de nombreux mois, mais à présent, j’avais tourné la page. J’avais accepté la vérité et le naturel était revenu au galop. J’aimais taquiner Lena, la chercher, la séduire encore et encore pour qu’elle me tombe dans les bras. Preuve en était encore ce soir alors qu’elle était avec moi dans cette toute petite pièce, à l’écart de la foule et dans la pénombre. Lorsque je me retrouvais dans une pièce confinée comme ça avec une femme, ça finissait toujours de la même façon. Elle avait voulu attirer mon attention, elle avait réussi. Maintenant, il n’y avait plus qu’elle. Plus rien d’autre ne comptait que son corps contre le mien. La machine était lancée et je ne me sentais pas capable de faire marche arrière. Je n’en avais aucune envie d’ailleurs. A l’heure actuelle, tout ce que je désirais, c’était elle.

Alors que ma main glissa sur sa cuisse, elle me proposa de la retrouver chez elle après son service, tout en effleurant du bout des doigts mon boxer. Je me retrouvais face à un dilemme. J’avais envie d’elle maintenant et je me connaissais parfaitement pour savoir que la patience ne faisait pas partie de mes qualités. Mais en même temps, la perspective de retrouver Lena chez elle, dans une tenue sans doute préparée pour l’occasion me plaisait aussi. Il y avait peu de chance qu’elle me plante en me faisait languir pour rien parce que je la connaissais un minimum. Elle n’avait rien d’une allumeuse. Tout en pesant le pour et le contre dans ma tête, je posais mes lèvres sur les siennes pour profiter un dernier instant de son contact. Je pouvais faire l’effort d’attendre un peu, même si je devais beaucoup prendre sur moi pour ça. Le jeu en valait la chandelle. Je refermais mon pantalon. « Pas de coup fourré. » Je préférais prévenir au cas où. D’ailleurs, je pris les devants pour m’offrir une petite garantie. Je relâchais sa jambe pour qu’elle repose le pied par terre et j’attrapai sa petite culotte pour la faire descendre jusqu’en bas pour la lui enlever. Je me baissais en même temps et me relevais pour la lui montrer. « Je garde ça, je te la rendrais tout à l’heure. » Se déplacer en robe sans sous-vêtements la convaincrait peut-être de rentrer plus vite pour enfiler autre chose. Et puis je trouvais ça drôle.

Je la glissais dans ma poche et je m’approchais une dernière fois de son visage pour aller lui mordiller l’oreille. « Je te rejoins d’ici une demi-heure grand max. Tiens toi prête. » C’était déjà un exploit en soit de me faire attendre trente minutes. Je le donnais une légère tape sur les fesses avant de m’éloigner légèrement. « N’attrape pas froid. » Assurais-je avec un sourire en coin avant de m’éclipser. Je sortis de la petite pièce pour monter à l’étage et rejoindre le bureau de mon père. Il fallait bien que je le prévienne que je me barrais avant la fin de mon service. Il était hors de question que je poireaute encore plusieurs heures. Il ne chercha pas à obtenir plus d’informations et me laissa repartir avant de reprendre sa conversation téléphonique. Je faisais un peu ce que je voulais ici et ce n’était pas plus mal. L’avantage d’être le fils du patron.

J’étais quand même resté quelques minutes avec mes collègues pour les aider un peu mais mon esprit était déjà ailleurs. Je n’avais pas tardé à quitter mon lieu de travail pour me rendre chez Lena. Au moins, je lui avais laissé un peu de temps pour se préparer. Je me garais devant chez elle et j’arrivais rapidement devant sa porte. Je sonnai une fois pour signaler ma présence et j’entrai directement sans qu’elle ne m’y invite. J’avais attendu suffisamment longtemps. A présent, il fallait juste que je la trouve et que je cède à mes pulsions qui me titillaient déjà depuis trop longtemps.

crackle bones @Lena F. Williams

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