C'est fou ce que certaines personnes sont capables de faire pour avoir ce qu'ils veulent. Toutes les limites peuvent être franchis ! Comme pour cet homme qui, ne trouvant personne pour porter son enfant, avait eu la brillante idée d'en enlever un à la maternité de Melbourne. Pourquoi adopter un bébé qui veut des parents quand on peut en voler un qui en a déjà ? Il faut être dérangé oui ! Les parents en question en voyant un de leur bébé disparu ont bien sûr tout de suite déclenché l'alerte enlèvement. Mais sans succès, après des mois interminable sans aucun résultat ils ont pensé que leur bébé était mort. On dit qu'après un certain temps après un enlèvement il y avait peu de chance de retrouver la personne en vie. Un nourrisson c'était encore moins probable. Les parents en on souffert bien sûr et même s'ils pensent toujours à ce bébé qu'ils ont perdu injustement ils ont fait leur deuil. Ils se sont concentré sur la jumelle du bébé disparu et leur ont donné tout leur amour sans jamais lui révélé la vérité pour la préserver. Et pourtant le bébé n'était pas du tout mort. Elle a grandit aux Etats-Unis à New-York, élevée par un kidnappeur qui jouait au papa idéal, racontant à qui voulait bien l'entendre qu'une femme avec qui il avait couché un soir était venu lui donner le bébé neuf mois après avant de partir et de ne plus jamais revenir.
"Et voilà papa que je te présente mon petit copain, Scotty" âgé de deux ans de plus que moi, autrement dit de seize ans, il était mon premier copain. Le sourire que mon père adressa à Scotty était tellement forcé qu'on aurait dit un acteur de pub. "Il peut dormir ici ce soir ?" son sourire disparu puis réapparut "Mais bien sûr, sur le canapé" je soupirais en laissant tomber mes épaules "Merci..." à quoi je m'attendais en même temps. C'était mon père, il avait toujours été trop possessif et trop protecteur envers moi. On aurait presque dit qu'il avait peur que je lui échappe ! Donc le soir même je me suis couché dans ma chambre et mon ptit copain dans le canapé. Mais une fois mon père dans sa chambre, la lumière éteinte je lui envoyais un sms pour lui dire que la voix était libre. Oui j'avais déjà un portable. Il me rejoint donc le plus discrètement possible dans ma chambre et ce glissa dans mon lit. Alors que nous commencions à nous faire des papouille et même un peu plus mon père déboula dans la chambre et alluma la lumière. Bien sûr il ordonna à Scotty de dégager tout de suite de chez lui "Mais papaaaa !" Et évidemment ça n'était pas terminé, maintenant il voulait qu'on ai une longue discussion. Génial ! Ça puait la morale ! Je me rhabillais rapidement et descendais dans le salon pour le rejoindre et m'asseoir sur le canapé non sans faire la gueule. Comme je m'y attendais j'eu droit à une leçon moralisatrice, mais le pire ce fut la fin ! "Tu n'as que quatorze ans Jess tu es trop jeune pour ce genre de chose, tu dois attendre d'être majeure" heuuuu attendre encore sept ans ? Sérieusement ? Alors oui j'étais peut-être précoce mais j'avais toujours été une bonne fille et ne l'avais jamais déçu alors pourquoi il ne me laissait pas faire ce dont j'avais envie. Je faisait tout pour lui faire plaisir et en retour je lui demandais de pouvoir dormir avec mon mec et non monsieur ne voulait pas ! Hahaha mais c'était un comique ! Les efforts ne marchaient que dans un sens ? Ce fut le déclic.
Et on est passé de la petite fille qui faisait des efforts pour faire plaisir à son père à l'ado rebelle ! "Je peux savoir où tu étais cette nuit ? Et c'est quoi ce maquillage ? Pis ces fringues ! Depuis quand tu sors comme ça ?" Ca y est mode relou activé ! "Ça va j'ai plus dix ans" je lâchais mon sac au bas des escaliers en levant les yeux au ciel "Attend parce que tu crois que tu vas t'en sortir comme ça ?" Ben... Ouais j'en avais bien l'intention. En même temps qu'est ce qu'il voulait que je lui dise ? Il se doutait déjà des réponses. J'avais traîné chez une pote toute la soirée et je m'habillais et me maquillais comme ça par provocation parce qu'il ne voulait pas me laisser faire ce que je voulais. S'il avait vraiment besoin que je lui explique ça c'est qu'il avait un sérieux problème pour connecter ses neurones. "Ah c'est comme ça tu veux pas me répondre, et ben tu es punis de sortis" Je ris légèrement en m'arrêtant dans les escaliers "Comme si tu pouvais m'empêcher de sortir" Moi arrogante ? Noooon, ado seulement. Dans un geste rapide il m'attrapa le bras et à ce moment je n'eu plus du tout envie de rire puisque j'eu un petit moment d'inquiétude. Jusqu'à ce que je repose les yeux sur mon père, qui, je le savais, ne me ferait jamais de mal. C'est à ce moment la que le côté garce est ressortis, enfin garce de quinze ans fallait pas trop en demander non plus. Mais le fait qu'il m'ai attrapé le bras comme ça je n'avais pas du tout apprécié du coup c'était sortit tout seul "Lâche moi tout de suite sinon je pars et t'auras plus qu'à déclencher l'alerte enlèvement si tu veux réussir à me retrouver un jour" bon l'alerte fugue aurait été plus adaptée à la situation mais on sait pas ce qui va sortir de notre bouche quand on improvise. Ceci dit ça eu son effet puisqu'il me lâcha et ne dit plus rien. Je remontais alors rapidement les escaliers et claquais la porte de ma chambre après être rentré dedans, juste pour l'effet mélo.
Bon niveau rébellion provocation mon père avait eu droit à pas mal de chose. Clope, alcool, mec dans mon lit, fille dans mon lit, y'avait bien la drogue que je n'avais pas encore touché mais je n'y tenais pas. Je crois qu'il en avait vraiment marre de mon laissé allé. Mais bon je changeais à nouveau. Déjà j'avais laissé tomber le look ado rebelle pour en prendre un qui faisait plus femme et j'étais entrée dans une école de journalisme. J'avais également prit un appart que je payais en partie grâce au baby-sitting, pour le reste c'était mon père qui payait. D'ailleurs la baby-sitting parfois c'était sympa, d'autres fois.... "Rappelle moi de ne jamais faire d'enfant.." "Hein ?" "Non rien, une seconde" je relevais la tête du téléphone pour aller chercher la petite Cindy insupportable avant qu'elle ne se fasse mal toute seule. Non franchement le baby-sitting c'était bien pour quelques mois mais pas plus ! J'étais plus douée pour sociabiliser avec des personnes avec qui je pouvais communiquer. Eux étaient trop jeunes pour ça et je n'avait manifestement pas la fibre maternelle. Faut dire que j'avais pas eu de mère aussi. Bon heureusement à côté il y avait les soirées avec les potes, en boite ou bien chez nous dans les appart seulement entre nous. On finissait toujours vraiment très raide d'ailleurs. "Aaaaaïe putain de bordel de .. raah !" un de mes potes KO sur son matelas se mit à rire "Qu'est ce que t'as ?" Il faisait noir on avait éteint les lumières pour se coucher j'y voyais rien "J'ai marché sur un truc pointu !" il rit de nouveau alors que je lui envoyais le premier truc qui me passait sous la main dessus. J'étais bourrée je marchais pas droit alors slalomer entre les trucs qui traînaient au sol dans la pénombre c'était une galère sans nom ! "Mais qu'est ce que tu fous debout aussi ?" "Ben je range !" aaah tiques de maniaque quand tu nous tiens ! "Non mais arrête tes conneries vient te coucher !" j'y pouvais rien j'avais vraiment du mal avec le désordre. Pendant la soirée ça allait encore ça ne me dérangeait pas mais au moment de me coucher je n'avais pas l'esprit serin si c'était trop en bordel.
"Avec un ami on va se faire un road trip en Australie !" c'est avec un fier sourire aux lèvres que je venais d'annoncer ça à mon père et pourtant son visage se décomposa "Pourquoi en Australie ?" pour voir les kangourou ! "Ben pourquoi pas ?" "Ben déjà c'est loin, imagine il t'arrive quelque chose et je dois te rejoindre !" ooh c'est fou il allait vouloir me couver jusqu'à quand encore ? "Ecoute papa je t'aime beaucoup mais je suis adulte maintenant, je te l'ai dis parce que j'avais pas envie de te le cacher mais je peux faire ce que je veux et s'il se passe quelque chose t'es pas la seule personne à pouvoir me venir en aide" je savais que ça ne lui faisait pas plaisir, comme à chacun de mes voyages. Mais alors ce coup ci il semblait encore bien plus inquiet que d'habitude ! Mais je n'allais pas annuler pour autant, surtout qu'on avait déjà tout organisé ! Et c'est notre visa touriste en poche qu'on partit pour l'Australie. Débarquant à Sydney on entrepris de visiter un maximum de villes ! Cependant il se passa quelque chose auquel on ne s'attendait pas du tout alors qu'on était à Melbourne. Bon on s'est fait arrêter pour ivresse sur la voix publique, jusque la c'était quelque chose qui pouvait arriver cependant ma garde à vue fut prolongée. Un flic étant persuadé de me connaitre avait prit mes emprunte, je ne savais pas du tout ce qu'ils étaient en train de foutre. J'imaginais qu'il s'agissait d'une formalité ici, histoire de vérifier si on avait un casier judiciaire ou quelque chose comme ça. Après de longues heures d'attente il s'est avéré que je n'étais pas la personne à qui il pensait en revanche il avait des choses à me dire. Comment ça des choses à me dire ? Il me fit sortir de la cellule de dégrisement et se montra particulièrement gentil avec moi. Il me posait des questions sur mon passé et je ne comprenais pas pourquoi "Et bien je vis à New-York depuis aussi loin que je m'en souvienne avec mon père et je suis simplement venu passer des vacances ici avec un ami" c'était quoi le problème ? Pourquoi voulait-il savoir le nom de mon père ? Tout s'éclaircit quelques phrases plus tard.
On en apprenait des belles tous les jours mais alors la c'était le pompon ! Je passais sans m'arrêter devant mon ami qui m'attendait et sortait du bâtiment. Bien sûr il me suivit et me rattrapa "Je vais le tuer" "Pourquoi, qu'est ce qu'il y t'as fait ?" "Pas lui, mon père !" "Wowowowowow attend quoi ? Déjà arrête toi de marcher deux secondes et dis moi ce qu'il se passe !" il se mit devant moi et je m'arrêtais en soupirant "Je suis née ici" "Hein ??" je me passais les mains sur le visage "Ouai moi aussi j'ai eu cette réaction" Finalement il m'invita à le suivre dans un café pour qu'on puisse parler de tout ça tranquillement "Je suis née ici, ma mère m'a mise au monde ici et elle n'était pas un coup d'un soir de mon père et elle n'a pas non plus laissé un bébé chez lui pour se barrer." il semblait paumé et ça pouvait se comprendre "Le flic qui m'a raconté ça, il connait mes parents, mes vrais parents, depuis avant ma naissance. J'ai été enlevé à la maternité et l'homme a fuit le pays, on ne m'a jamais retrouvé, me pensant même morte..." Ça y est il comprenait "Celui que j'appelle papa est l'homme qui m'a enlevé à ma famille, j'ai un père, une mère et même une sœur" c'était pas une histoire qui s'inventait. "J'ai dit au flic de ne pas les prévenir, qu'il me fallait un peu de temps, j'irais les trouver quand je serais prête, il suffira que je lui demande pour qu'il me passe leur adresse" c'était un coup dur. Trop, beaucoup trop de chose à encaisser d'un coup. Je n'étais même pas sûr de vraiment réaliser. Et le pire c'était que j'aimais cet homme qui m'avait élevé et je le détestais aussi maintenant. "Donc... tu comptes rester ici ?" je secouais la tête alors que j'aurais dû l'hocher "Je peux pas retourner chez moi, enfin chez lui. Je ne veux pas. Il parait qu'avoir de la famille ici est un des rares moyens pour pouvoir immigrer" et c'est ce que j'ai fait. J'ai emménagé ici, appuyée par une boite de média qui était prête à m'engager en tant qu'assistante. Depuis je suis d'ailleurs montée en grade. J'ai un logement, mes amis de New-York me manquent mais je continue à communiquer avec eux. Je n'ai toujours pas été rencontrer ma famille.